- Porte-parole FSE : "L'opération a duré 25 minutes".
- Simon Devret : "L'action a duré une bonne demie-heure".
- Porte-parole FSE : "Nous avons passé environ 600 plateaux-repas gratuitement".
- Simon Devret : "350 plateaux-repas sont passés gratuitement" (information communiquée en fin de journée mardi 04 mai).
- Porte-parole FSE : "Nous avions préalablement rencontré un certain nombre de personnels pour préparer l'action car elle ne pouvait pas avoir lieu si on ne la préparait pas ensemble. Les personnels se sont engagés à continuer de servir des plateaux repas pour que les étudiants puissent manger".
- Simon Drevet : "Ils viennent en force pour ce type d'action-là - ils étaient sept ou huit, et ils se mettent aux caisses. C'était un peu la panique car les caissières, non prévenues, ne savaient pas quoi faire. De mon côté, j'ai demandé des consignes à ma direction et j'ai géré cela comme je le pouvais. J'ai fait en sorte que cela se passe le moins mal, que les étudiants aient accès à la restauration et que le personnel ne soit pas pris à parti ou violenté".
- Rémy Boillaud, gestionnaire du RU Montmuzard : "Les consignes de la direction dans cette situation est de dire au personnel de ne pas s'opposer à l'action mais de laisser passer dans la limite de ce qui est distribué. Par contre, nous ne ré-alimentons pas derrière, ce qui fait que cela s'essouffle rapidement".
- Porte-parole FSE : "La pression devenait trop grande pour le personnel, du coup, nous avons préféré arrêter pour qu'il n'y ait pas de souci. Ce sont eux qui sont venus nous voir à la fin pour dire qu'il y avait une trop grande pression sur eux, nous demandant d'arrêter. Il y a eu des menaces du Crous : le personnel craint par exemple que l'argent des repas passés gratuitement soit retenus sur leur salaire : la perte pour le Crous étant estimée à environ 2.000 euros... Nous sommes en solidarité avec le personnel et c'est un message fort que nous voulons faire passer au Crous : nous voulons casser l'opposition qui est faite entre les étudiants et le personnel ouvrier. Il ne faudrait pas que notre action retombe sur eux, ce serait vraiment un scandale".
- Simon Devret : "C'est évidemment faux et complètement incohérent ! Je ne vois pas pourquoi le personnel devrait assumer les actions de la FSE. Elle se prétend responsable, qu'elle le soit ! Il est hors de question de prélever quoi que ce soit sur le salaire du personnel qui n'y est pas pour grand-chose et qui est surtout victime de ce type d'action. La perte sèche est donc pour le Crous... à un moment où il n'en a vraiment pas besoin".
- Caissière n°1 : "Les jeunes nous ont dit qu'il fallait laisser passer les étudiants gratuitement. Si nous nous sommes arrêtés, c'est parce que le syndicat avait donné comme consigne de ne pas laisser passer plus de 150 personnes".
- Caissière n°2 : "Monsieur Devret nous aurait menacés de retirer de l'argent sur notre salaire ? Non mais ça ne va pas ! Il ne faut pas raconter n'importe quoi, monsieur Drevet n'a jamais dit ça".
- Porte-parole FSE : "Monsieur Devret a été particulièrement infâme au début de l'opération : il a commencé à me bousculer et ensuite, il a fait mine de vouloir me mettre un coup de tête".
- Simon Devret : "J'ai essayé de m'opposer à eux mais par le dialogue. La FSE est un syndicat à tendance révolutionnaire, plutôt agitateur. Autant sur le fond leurs revendications sont ce qu'elles sont, légitimes ou non, autant sur la forme, je trouve agressif cette façon de faire".
- Porte-parole FSE : "L'objectif était de faire une action de sensibilisation auprès des étudiants et je crois que le message est passé et qu'ils en parleront autour d'eux. Il s'agissait de faire pression sur le Crous et pour ça, je pense que ça a fonctionné. En même temps, c'est cela qui nous aide à construire un rapport de force mais quoi qu'il arrive, ce type d'action est toujours difficile à gérer".
- Simon Drevet : "Le RU de Montmuzard (voir lien ci-dessous) étant fermé ces temps-ci, nous faisons notre maximum pour accueillir les étudiants à Mansart. Donc créer ce type d'incident, c'est plutôt contre-productif. La FSE dit : "Allez-y, c'est gratuit, nous en prenons la responsabilité" ; moi je me demande bien laquelle".
- Porte-parole FSE : "L'une de nos trois revendications est sur le papier toilette : le directeur de la résidence Mansart (Simon Drevet) a en effet décidé de faire des économies et donc de couper les 5.000 euros de budget annuel de papier toilette. Nous avions en parallèle la revendication de rééquiper les offices en micro-ondes et en plaques-chauffante : en janvier nous avons gagné le rachat de nouveaux micro-ondes et du coup ils nous ont dit que cette dépense ayant été effectuée, ils allaient supprimer le papier toilette. Donc les étudiants se baladent avec leur papier toilette dans les couloirs...".
- Simon Devret : "Quand ils disent avoir eu gain de cause sur les micro-ondes, il faut savoir d'abord que jusqu'aux dernières élections il y a deux mois, aucun représentant de la FSE ne siégeait au conseil d'administration du Crous (depuis, Tennessee Garcia de la FSE a été élu au Conseil fin mars 2010)... Sinon, sur les micro-ondes, je ne sais pas si je dois me justifier là-dessus, il y a des choix budgétaires qui sont faits. En tout cas, nous avons comme politique de faire en sorte que la vie en résidence soit la plus agréable possible dans la mesure de nos moyens. Je n'ai jamais refusé d'acheter quoi que ce soit pour le confort des étudiants mais il existe aussi des questions d'arbitrage. Quant au papier toilette, cela posait quelques problèmes : nous en distribuons beaucoup moins directement dans les toilettes parce qu'on en retrouvait en guirlandes dans les offices. Donc j'ai réduit les quantités. J'en mets au moment où les étudiants arrivent et il en reste toujours à disposition auprès du personnel de service. De toute façon, il me semble que la grande majorité des étudiants préfèrent se fournir eux-mêmes".
* Retrouvez bientôt sur dijOnscOpe la deuxième partie de l'article sur les revendications de la FSE quant au logement étudiant.
Hanaë Grimal, Dijonscope