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10 août 2013 6 10 /08 /août /2013 18:06

communiqué du national

 

Selon le journal le Monde, le Haut Commissariat à l’Intégration s’apprêterait à publier un rapport préconisant douze propositions parmi lesquelles l’adoption d’une loi interdisant  "dans les salles de cours, lieux et situations d’enseignement et de recherche des établissements publics d’enseignement supérieur, les signes et tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse".

 

Avec une telle proposition visant directement le port du voile, c’est une fois de plus la politique du bouc émissaire qui est mise en place pour masquer les problèmes réels que rencontre l’enseignement supérieur et que sont le désengagement financier de l’État de l’enseignement supérieur, la recrudescence de la sélection sociale entraînant la fin de la démocratisation de l’enseignement supérieur ainsi que la présence accrue d’intérêts privés dans les conseils décisionnels des établissements d’enseignement supérieur que nous dénonçons depuis un moment déjà.

 

Jamais la présence d’étudiantes voilées n’a perturbé la tenue d’un cours ou influencé le contenu de l’enseignement dispensé. Cette possible proposition de loi relève non seulement d’un racisme avançant à visage couvert mais elle serait de plus une attaque visant directement les femmes de confession musulmane et relève donc d’un sexisme à caractère paternaliste qui viserait à « libérer » les femmes d’une oppression dont elles n’auraient pas conscience.

 

La Fédération Solidaires Étudiant-e-s, syndicats de luttes tient à souligner l’hypocrisie d’une telle proposition, car si la volonté du Haut Conseil à l’Intégration consistait à faire appliquer strictement la loi portant séparation des Églises et de l’État, dite Loi de 1905, il s’attaquerait aux subventions accordées à des établissements privés confessionnels ou à des associations finançant de tels établissements. On pourrait par exemple citer les 8 millions d’euros accordés à divers titres en 2011 à l’Association des Évêques Fondateurs de l’Institut Catholique ou encore les 7 millions d’euros accordés à l’Association Institut Catholique de Lille la même année. Le Haut Conseil à l’intégration aurait également pu conseiller l’abrogation du décret entérinant l’accord entre la République française et le Vatican sur la reconnaissance des grades et diplômes catholiques dans l’enseignement supérieur signé en 2008. De plus une ambiguïté inquiétante présente dans ce rapport pourrait tendre, sous prétexte de laïcité, à réduire la liberté d’expression dans l’enseignement supérieur. Ainsi propose-t-il de condamner la "contestation" ou la "récusation" d’un enseignement, mesure non spécifique à la religion semble-t-il.

 

La Fédération Solidaires Étudiant-e-s, syndicats de luttes s’oppose donc fermement à la mise en place stigmatisante et islamophobe de l’interdiction du voile à l’université. Seul l’arrêt total des subventions nationales et locales aux instituts, écoles et associations confessionnelles relèverait d’une réelle volonté d’appliquer une laïcité stricte.


L’argent public doit aller à l’enseignement public pour un enseignement gratuit, laïc, et critique !

 


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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 18:00

communiqué du national

 

Comme dans tous les autres pays d’Europe, la crise de la dette et la mise en place de politiques d’austérité sont le prétexte à l’attaque de la protection sociale sous toutes ses formes (santé, action sociale, retraites, politique familiale, assurance chômage...). Comme dans tant d’autres domaines, le gouvernement n’a pas rompu avec la politique de Sarkozy.

 

Les plans d’économie de la sécurité sociale concernent tous les domaines : une grande partie de la population n’a plus accès aux soins et y renonce en particulier les étudiant-e-s dont le régime spécifique de sécurité sociale est très insatisfaisant. Aujourd’hui la qualité de service des "mutuelles étudiantes" (LMDE et EmeVia), organismes privés qui gèrent ce régime, a été reconnue pitoyable tant par l’UFC Que Choisir que par un rapport du Sénat. En parallèle, les moyens dans les "centres de santé universitaires" restent très largement insuffisants.

 

Les dépassements d’honoraires et les déremboursements des soins coûtent de plus en plus pour des étudiants de plus en plus précaires à qui ces mêmes "mutuelles" s’efforcent de vendre des complémentaires santé souvent très coûteuses à coups de matraquage commercial et d’arnaques en tout genre.

 

http://fabienthieme2008.elunet.fr/public/fabienthieme2008.elunet.fr/sante-marchandise.gif

 

En parallèle la désertification sanitaire s’amplifie par la fermeture d’hôpitaux et de services de proximité.

Dans le même temps les mesures sociales adoptées, visant à garantir les droits de la population et notamment des étudiant-e-s, sont contre-productives : diminution drastique des budgets sociaux en tout genre, augmentations régulières des frais d’inscription et des prix des logements et de la restauration universitaire.

Avec les chômeurs-ses, les précaires et les retraité-e-s, les malades et les handicapé-e-s, les étudiant-e-s sont parmi les premières victimes de ces politiques. L’accès à la santé, à un logement et à un revenu décent ne sont pas des privilèges !

 

La santé, l’action sociale, la Sécurité Sociale, les retraites : c’est l’affaire de tous ! Aujourd’hui c’est l’ensemble de la population qui a le devoir de se mobiliser pour préserver les outils de solidarité face à la voracité des assurances privées(dont les "mutuelles étudiantes"), des multinationales de la santé (pharmacie, groupe de cliniques privées) et du secteur bancaire !

 

Pour rappel, nous revendiquons, au nom du droit à la santé de tou-te-s les étudiant-e-s :

 

- une intégration complète du régime de sécurité sociale étudiant au sein de l’assurance maladie, avec l’intégration des personnels

 

- une prise en charge par l’État de la cotisation à l’assurance maladie pour tendre vers la gratuité des études, qui est un principe constitutionnel en France

 

- le développement des centres de santé universitaires

 

- la mise en place de permanences de la CPAM sur les campus universitaires.

 

Retraites : contre leurs mauvais coups, organisons-nous !

 

A la grande satisfaction du patronat, le gouvernement annonce une nouvelle contre - réforme des retraites. Allongement de la durée de cotisations, diminution des pensions, décote, ... comme en 1993, en 2003, en 2007, en 2010, on va nous dire qu’il faut « sauver les retraites » et « travailler plus » alors que leur objectif est de diminuer les droits des travailleuses et des travailleurs en favorisant les intérêts des entreprises et de leurs profits.

 

La fin des exonérations de cotisations sociales, le règlement de la dette patronale, l’arrêt de la fraude sociale du patronat, ainsi qu’une autre répartition de la richesse créée, plus favorable aux salarié-e-s, pourrait garantir nos retraites pour très, très longtemps !

 

Le gouvernement préfère prendre dans la poche des salarié-e-s et des retraité-e-s que de s’affronter réellement au « monde la finance » qui s’alimente en parasite de la richesse créée par le travail ! La mobilisation c’est maintenant !

 

Toutes et tous le 15 juin à PARIS à la manifestation nationale unitaire !

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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 20:27

communiqué du national

 

Jeudi 6 juin 2013, nous avons dénombré plus de 50 rassemblements, en France, Europe et dans le monde, en la mémoire de Clément Méric.

 

Militant antifasciste, et jeune syndicaliste âgé de 18 ans, Clément était notre camarade de lutte et ami. Il a été battu à mort par des membres de l’extrême droite radicale, en sortant d’un magasin de vêtements, près de la gare Saint-Lazare à Paris. Ce meurtre nous accable, nous sommes en deuil, et animé-e-s par une forte colère contre la vermine fasciste qui l’a fait tomber. Clément a été assassiné pour ses idées, c’est un meurtre politique. Nous tenons à réitérer notre soutien et notre solidarité à tous ces proches, sa famille, ses ami-e-s, ses camarades.

 

Nous condamnons fermement les récupérations politiques qui ont lieues autours de la mort de Clément. De surcroit nous invalidons la position de demande de dissolution des groupuscules d’extrême droite, car cela ne solutionnera rien en termes de fascisme. Nous tenons à rappeler ici les combats de Clément, et insistons sur la fait que nous seront là pour rappeler longtemps ce qu’il défendait. Il était un acteur des mouvements sociaux et dénonçait toutes les formes de dominations. Il était antifasciste, antiraciste, antisexiste, antispeciste, féministe, libertaire, anticapitaliste…

 

La mort de Clément Méric, étudiant à Science Po. Paris, s’inscrit dans un contexte de montée des violences perpétrées par les militant-e-s et les organisations d’extrême droite radicale, mais aussi par les organisation véhiculant la haine et le racisme telles que celles que l’on a pu voir durant les mobilisations pour le mariage pour tous très récemment par exemple. Nous tenons à souligner l’importance d’une lutte antifasciste radicale encore accrue, quotidienne et systématique. Nous pensons cette lutte dans le cadre d’une bataille contre le capitalisme.Nous adressons notre solidarité à toutes les actions et réactions qui auront lieue en ce sens.

 

Nous appelons à se tenir informé des prochains rassemblement, des possibles manifestations et actions, et à y participer massivement. Dans un premier temps, des manifestations antifascistes sont organisées Samedi 8 juin ; au départ de Breguet Sabin à 14h pour Paris. Dans de nombreuses autres villes des rassemblements et des manifestations sont annoncés.

 

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7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 00:03

Le mercredi 5 juin 2013, en sortant d’un magasin de vêtements, Clément, syndicaliste à Solidaires Etudiant-e-s et militant à l’Action Antifasciste Paris Banlieue a été battu à mort par des membres de l’extrême droite près de la gare Saint-Lazare. Sa mort s’inscrit dans le contexte de la progression inquiétante d’un mouvement fasciste violent en France et ailleurs en Europe. Clément est en état de mort cérébrale des suites de ses blessures à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière

 

 

L'UGED-Solidaires Etudiant-e-s souhaite par le présent communiqué exprimer son soutien aux amis, camarades et proches de Clément. La colère que nous ressentons est immense.

 

 

Nous souhaitons attirer l'attention de chacun sur la gravité de la situation politique en France, et notamment par l'existence de ces groupuscules violents à Paris, mais également dans de nombreuses villes de province.

 

 

Nous exprimons également notre inquiétude quant à la banalisation des propos racistes, haineux et xénophobes dans le discours politique en France. Ces dérives inquiétantes ne sont pas uniquement l'apanage de cette extrême droite violente et groupusculaire, mais se répandent dans les dires de nombreux personnages politiques, de l'UMP au Front National.

 

 

La mort de Clément, au-delà de l'immense peine quelle engendre chez l'ensemble des personnes qui s'identifiaient à son combat antifasciste, doit servir d'avertissement à tou-t-e-s. Nous devons reforcer la vigilance et la résistance face à l'extrême droite rampante et face à la banalisation des propos haineux dans le discours politique.

 

 

L'UGED-Solidaires Etudiant-e-s appelle toutes celles et ceux qui condamnent cet acte odieux et refusent de laisser s'installer la vermine d'extrême droite à participer massivement aux nombreux rassemblements organisés aujourd'hui et dans les jours qui viennent, à Paris et dans les départements, notamment à celui de ce soir jeudi 6 juin à partir de 19h place de la Libération.

 

Pour connaîtres les différents rassemblements en France : http://www.solidaires-etudiant-e-s.org/.

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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 13:06

communiqué du national

 

Les organisations soussignées rappellent que le projet de loi ESR présenté par le gouvernement, débattu en séance plénière à l’Assemblée Nationale dès le 22 mai, ne répond en rien aux exigences - portées par les collègues - de rupture avec la politique précédente, qui nous a conduits dans l’impasse.

Ce projet de loi ne comporte ni abrogation de la loi « Pacte pour la Recherche », ni abrogation de la loi LRU, ni programmation pluriannuelle des moyens : en particulier il n’y a aucun plan pluriannuel de créations d’emplois pour résorber la précarité et répondre aux besoins. Aucune instance de l’ESR n’a approuvé ce projet, la dernière en date étant le Conseil Scientifique National de l’INRA qui s’est prononcé contre le 17 Mai. Nos organisations continuent à demander l’abandon de ce projet de loi. Qui plus est, après avoir expédié la concertation avec les personnels, le gouvernement continue au Parlement (une seule lecture, procédure dite du temps législatif « programmé » à l’Assemblée Nationale avec limitation du débat à 30h !).

 

Le texte de loi voté, après amendements, par la commission des Affaires Culturelles (le 17/05) n’a, pour l’essentiel, pas évolué dans le sens de nos revendications. Certains amendements votés rajoutent même des éléments négatifs supplémentaires : l’inscription de points figurant dans le projet initial de l’Acte III de la décentralisation tendant à donner un rôle stratégique aux régions, et une remise en cause des statuts des personnels (article 43bis) qui permettrait des mobilités généralisées entre universités, organismes, entreprises, publics et privés !

 

Ce même 17 mai, suite aux dépôts de préavis de grève, les organisations soussignées ont été reçues par le MESR. Elles y ont remis les plus de 5 000 pétitions signées en leur possession. Elles ont rappelé la situation budgétaire catastrophique des universités et des organismes et ses conséquences : augmentation des emplois « gelés », dans les EPST et les universités (il en est ainsi de plus de la moitié des 1000 nouveaux emplois annoncés pour les universités), poursuite des non renouvellements de contrats de CDD. Elles ont rappelé l’inquiétude des collègues face au refus de répondre à leurs revendications d’urgence, au danger de régionalisation de l’ESR et de « désintégration des EPST », aux difficultés d’application des mesures de résorption de la précarité dans l’ESR, à la mise en œuvre précipitée de la formation des enseignants ou de la création des ESPE (Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Education) avant même les votes des lois ou aux décisions insuffisamment concertées (nomenclatures licence/master, …), … Elles ont réitéré leurs principales revendications et dénoncé la volonté d’instrumentalisation de la recherche publique au service de la « compétitivité » des entreprises. Le représentant du MESR a justifié la politique gouvernementale, insistant notamment sur la difficile situation budgétaire, s’appuyant sur le fait qu’il n’y avait jamais eu volonté de revenir sur « l’autonomie des universités », ni de supprimer l’ANR et assurant défendre une conception d’un « Etat stratège ».

 

Les organisations soussignées appellent les personnels à se mobiliser – en concertation avec les étudiants :

 

- à continuer de signer la pétition « loi ESR toujours inacceptable » en ligne ou en version papier http://www.loiesrtoujoursinacceptab...

 

- à participer massivement à la journée nationale de grève et de manifestations du 22 mai, jour de l’ouverture de la séance plénière à l’Assemblée Nationale (voir ci-dessous).

 

- à rassembler durant tout le débat parlementaire, notamment le 28 mai, jour du vote du projet de loi à l’Assemblée Nationale, et ensuite lors de l’étape suivante de l’examen au Sénat en juin).

Les organisations soussignées se réuniront le 23 mai pour décider des suites de la mobilisation, primordiale pour que puisse être mis en chantier un autre projet de loi d’orientation ET de programmation (avec un volet « moyens »), à la hauteur des besoins des personnels, des étudiants et de la société, en rupture complète avec les lois « Pacte Recherche » et LRU et les politiques de restrictions budgétaires.

 

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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 11:53

Dans le cadre du débat sans vote sur l’immigration qui doit se tenir dans les prochains jours, le ministère de l’Intérieur a publié le 09 avril un rapport qui a pour vocation de faire le point sur la situation de l’immigration professionnelle et étudiante en France. Sous couverts de « questions en débat », le ministère de l’intérieur annonce déjà les pistes à suivre pour la prochaine législation concernant les étudiant-es étrangers/ères.

 

Le fait le plus marquant de ce rapport est la porte ouverte à l’instauration de frais de scolarités différenciés pour les étudiant-es étrangers/ères. Dans la lignée de l’Allemagne ou du Royaume-Uni, il s’agirait de « rentabiliser l’excellence » des établissement d’Enseignement Supérieur et de Recherche (ESR) français en faisant payer plus cher les étudiant-es étrangers/ères venant étudier en France. Et voilà une discrimination de plus ! Alors qu’ils/elles ne peuvent prétendre à toutes les aides sociales auxquelles ont droits les autres étudiant-es, qu’ils/elles payent des taxes à chaque renouvellement de titre de séjour ou lors du changement de statut, et qu’ils/elles payent les mêmes impôts que les autres étudiant-es, les étudiant-es étrangers/ères pourraient dans un futur proche payer plus de frais d’inscription que les étudiant-es français-es ! Solidaires étudiant-e-s, syndicats de luttes rappelle que le décret du 6 septembre 2011 a déjà augmenté le niveau de ressources nécessaire pour prétendre à un titre de séjour : les étudiant-es étrangers/ères doivent justifier de 615€ par mois, et jusqu’à 770€ pour les étudiant-es en master et doctorats pour pouvoir rester sur le territoire. Alors que la plupart de ces étudiant-es galèrent pour justifier leurs ressources, comment pourront-ils/elles payer des frais d’inscriptions supplémentaires ?

 

Par ailleurs, le rapport juge « équitable » d’accorder une année supplémentaire pour qu’un-e étudiant-e étranger/ère réussisse son cursus. Le rapport insinue presque qu’au delà de ce délai, ce serait de la faute des étudiant-es s’ils/elles n’ont pas validé leur diplôme, étant alors en « inadéquation » avec le système universitaire français (sic). Par contre, le rapport ne mentionne pas les retards d’attribution de Visa, qui font que certain-e-s étudiant-es arrivent parfois en milieu de semestre, entrainant quasi automatiquement l’échec dans la première année universitaire. Si le rapport mentionne le budget alloué par l’État aux établissements d’ESR pour l’accueil des étudiant-es étrangers/ères, il oublie de préciser que certains établissements ne mettent pratiquement rien en place (ou alors commencent tout juste) pour accueillir les étudiant-es étrangers/ères, mais également pour prévenir des échecs possibles lors des premières années de présence en France : peu de personnels formés sur cette question, complexité d’obtenir des temps de décharge suffisant pour assurer l’accueil, aucun tutorat spécifique pour les matières que des étudiant-es n’auraient jamais étudier avant l’entrée à l’université (comme l’anglais parfois...). Autant dire que ce n’est pas en ces temps d’austérité et de faillite des universités que le ministère débloquera des moyens pour cela. Les années supplémentaires sont également parfois dues à des réorientations lorsque le parcours ne convient pas à l’étudiant-e en question, réorientation dont le rapport ne tient absolument pas compte.

 

La mise en place systématique de guichets uniques dans les établissements d’ESR, si elle ne se traduit pas par un contrôle renforcé de la préfecture au sein même des campus, pourrait constituer une avancée positive ; idem pour la généralisation des titres de séjour pluriannuels. En revanche, la sélection faite par Campus France (dont l’action, bien souvent contraire à la notion de service public, a été épinglée à de nombreuses reprises) n’est pas remise en cause. Par ailleurs, le rapport fait un constat que nous vivons trop souvent sur le terrain : les démarches de renouvellement de titre et de changement de statut reste trop lourdes, et teintées de suspicion à l’encontre des étudiant-es étrangers/ères.

Au final, les étudiant-es étrangers/ères ne sont considéré-e-s dans ce rapport qu’en terme de gain ou de coût économique pour le pays, qu’en terme de cerveaux et de main d’œuvre potentiels. Quid des étudiant-e dans tout cela ? Car derrière cette montagne de chiffres, c’est bien des parcours universitaires qui sont détruits par la complexité administrative et les lois xénophobes encore en vigueur. A l’opposé de ce rapport, la fédération Solidaires étudiant-es rappelle son attachement à l’égalité des droits entre étudiant-es français-es et étrangers/ères, et son opposition à toute discrimination supplémentaire. Il est temps de rompre avec la politique migratoire de Sarkozy, et cela passe par un certain nombre de mesures.

 

Nous revendiquons :

 

- L’abrogation du décret du 6 septembre 2011 sur les ressources, et la suppression des différentes taxes pour l’entrée et le séjour en France.

- L’accès à l’intégralité des services des CROUS pour les étudiant-es étrangers/ères

- Une politique d’accueil systématique dans les établissement d’ESR pour les étudiant-es étrangers/ères hors échanges

- La fin de l’ingérence des préfectures dans les parcours universitaires des étudiant-es.

- Une refonte totale du CESEDA

- La régularisation des étudiant-es sans papiers : une carte d’étudiant = une carte de séjour

- La régularisation de tous les sans papiers et la fermeture des centres de rétention administrative

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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 11:50

communiqué du national

 

Le débat autour de la loi ouvrant le mariage à tous les couples donne lieu depuis 6 mois maintenant à une libération inquiétante de la parole homophobe. Dans les médias, les propos stigmatisants et discriminatoires se multiplient de la part de celles et ceux qui prétendent agir en défenseurs de la « Famille », quand ils ne clament pas haut et fort leur rejet d’une sexualité qu’ils jugent « déviante » ou « contre-nature ». Sous les inoffensives couleurs bleu/rose du collectif « la manif pour tous » se cachent, s’incrustent et se développent nombre de groupuscules et partis fascistes et intégristes. La généralisation et la normalisation de tels propos ont engendré durant ces deux dernières semaines une explosion du nombre de cas d’agressions violentes, qu’elles soient physiques, verbales et morales. A Paris, un couple a été violemment agressé dans le 19eme arrondissement, un couple a aussi été agressé dans les rues de Nice, des bars gays ont été attaqués à Lille et Bordeaux, les cas d’insultes se multiplient et nos lieux de vie et d’études sont de plus en plus envahies par la présence d’affichages ou de collages homophobes.

 

Solidaires Étudiant-e-s, syndicats de luttes tient à rappeler que l’opposition à l’ouverture du mariage pour tous n’a aucun fondement humaniste ou bienveillant à l’égard des enfants ou d’un quelconque concept de « Famille » supposée parfaite ou normale. Au contraire, elle est la preuve d’une homophobie latente empreinte de haine de l’autre et des ses différences.

 

Aussi, tout comme nous dénonçons l’homophobie sous toutes ses formes, nous combattrons au sein de nos universités et de nos écoles comme dans la rue, toute apparition de celle-ci, et ce au delà de ce débat institutionnel, et même une fois la loi votée.

 

Nous appelons en outre les étudiant-e-s à réagir avec nous, au quotidien, à tout propos ou à toute action à caractère homophobe, de manière quotidienne et systématique et à participer massivement à tous les événements et toutes les actions en faveur de l’égalité des droits. Le climat homophobe qui se répand relève autant de la responsabilité de ceux et celles qui le nourrissent que de celles et ceux qui le laisse perdurer sans réagir.

 

L’égalité n’est pas à débattre, elle ne se négocie pas mais se gagne !

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23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 22:37

communiqué du national

 

La ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, a déposé au Parlement son projet de loi-cadre sur l’ESR. La version soumise au Parlement prévoit la possibilité d’expérimenter de nouvelles modalités d’entrées dans les études de santé. Contrairement à ce que prétendent d’autres organisations étudiantes, ce texte n’empêche pas la sélection à l’entrée de l’université mais, au contraire, il l’encourage.

 

Il s’agit de la possibilité d’une sélection dans les premières semaines de la PACES (Première Année Commune aux Études de Santé). C’est donc le principe même de la non-sélection à l’entrée de l’université que le gouvernement attaque en utilisant l’expérimentation avant une généralisation aux autres filières.

 

Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault choisit ainsi d’empêcher la démocratisation de l’enseignement supérieur en contribuant à fermer le maigre accès à l’université dont bénéficiaient les lycéens issus des classes populaires.

Alors que toutes les études convergent vers le constat que la sélection porte sur des éléments très influencés par l’origine sociale, alors que la part des étudiants issus des familles les plus modestes est en recul dans l’enseignement supérieur, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault rejoint les thèses les plus conservatrices qui veulent que la sélection sociale soit une sélection comme une autre.

 

Solidaires Étudiant-e-s, syndicats de luttes, seule organisation nationale étudiante active contre le projet de loi Fioraso depuis plusieurs semaines, réaffirme son opposition à ce projet de loi et à la sélection à l’entrée de l’université.

Devant l’anémie budgétaire des universités et devant l’audace du Ministère à faire passer une telle disposition, il est clair qu’un décret sur l’augmentation ou la déréglementation des frais d’inscription est à l’ordre du jour.

 

Solidaires Étudiant-e-s, syndicats de luttes appelle tous les étudiants à se mobiliser contre le projet de loi Fioraso en participant aux assemblées générales étudiants/personnels et aux mobilisations interprofessionnelles du 13 mai à l’appel de l’intersyndicale de l’enseignement supérieur et de la recherche.

 

Solidaires Étudiant-e-s, syndicats de luttes revendique :

• La gratuité totale des études supérieures qui est un principe constitutionnel en France ;

• Un financement des universités à la hauteur des besoins et un plan pluriannuel de recrutements et de titularisations de personnels ;

• Le retrait du projet de loi Fioraso et l’abrogation de la loi LRU et des Responsabilités et Compétences Élargies (qui impliquent le sous-financement des universités) ;

• L’abolition des barrières sélectives dans toutes les filières ;

 

POUR UNE UNIVERSITÉ PUBLIQUE, GRATUITE ET OUVERTE A TOUTES ET TOUS !

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20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 19:03

Par Mickaël Sakriffié, personnage fictif créé par un collectif d’étudiants sur le site de l'Humanité.


Dans une université française étant parvenue à l’accomplissement de son autonomie grâce à la LRU 2.0 (projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche) du gouvernement de Jean-Marc Ayrault et François Hollande.

 

Dans quelques années, un jour d’octobre,

 

9 h 03. Mickaël Sakriffié arrive avec trente minutes de retard sur le campus de l’université of Brittany-Carefou-Legradaire, située dans l’agglomération de la plus grande ville de Bretagne. Deux ans auparavant, cette université portait plus sobrement le nom de la ville. Mais depuis la promulgation de la loi Fioraso de 2013, tout le paysage de l’enseignement supérieur français a changé.

 

Au nom de la rigueur budgétaire et de l’excellence académique, l’ensemble des établissements ont été sommés de se regrouper en « communauté d’universités » et de s’allier à des financeurs privés. Les universités françaises sont désormais divisées en deux groupes : d’un côté, les méga-universités, incluant les grandes écoles, constituent le pôle public d’excellence. Dotées de moyens colossaux, elles sont réservées à des étudiants sursélectionnés, scolairement et économiquement. De l’autre, il y a les petites et moyennes universités, mieux connues sous le nom de PMU. Financées par de lourds impôts locaux et taxes sur les PME, elles sont ouvertes à tout le monde, moyennant de nouvelles méthodes de gestion de la double masse étudiante et salariale.

 

Mickaël s’est inscrit, il y a trois ans, à l’université de Bordemer, sa ville natale, où il réside encore. Son frère y avait achevé son droit en 2012. Mais depuis ce temps, les filières générales (droit, histoire, sciences physiques, langues étrangères, etc.) ont disparu. Il faut dire que l’université de Bordemer avait été épinglée par un rapport d’experts ministériels, dont elle a suivi les recommandations : elle s’est professionnalisée et n’offre plus que des formations technologiques, courtes. En première année, Mickaël a dû choisir entre management de la gestion et gestion du management. Il a eu du nez de ne pas aller dans une des filières industrielles, car à mesure que les boîtes de la région fermaient, elles aussi ont rangé les outils. Une fois sa licence pro en poche, Mickaël a souhaité poursuivre en master, et c’est donc vers l’université of Brittany-Carefou-Legradaire qu’il s’est tourné car il n’y a plus rien après la L3 (troisième année de licence) à Bordemer.

 

S’il a passé son mois de juin à hésiter entre le master Schlag (sciences humaines et littératures appliquées à la gestion) et le master Porc (production organisation ressources compétitivité), intégrer l’un ou l’autre des masters s’est révélé impossible. D’abord, le nombre de places a drastiquement baissé, au nom de l’excellence, ce qui a mécaniquement accru la sélection. Mais c’est surtout la mise en place d’une grille tarifaire complexe de droits d’inscription, liée pour les méga-universités à leur cotation en Bourse, et pour les PMU aux in-dotations à taux variables des entreprises locales, qui rend l’addition salée. Mickaël s’est vu offrir trois possibilités lorsqu’il s’est inscrit sur le service informatique du ministère :

 

– un accès direct en master Porc, « sous condition d’obtention d’un prêt étudiant partenaire » pour acquitter les droits d’inscription de 12 000 euros ;

 

– une passerelle en troisième année du parcours finances et réorganisations humaines de l’école de commerce Wild West Economy School, membre de la communauté d’universités de Bretagne.

Coût annuel d’entrée : 40 000 euros ; – ou encore un redémarrage en L2 intelligence économique, contre paiement de « frais d’inscription solidaires » (300 euros par semestre + 130 heures par semestre de service civique, solution négociée par le syndicat étudiant majoritaire).

 

L’école de commerce est inenvisageable pour le budget familial. Mickaël a tenté de négocier avec sa banque un prêt pour le master. Le banquier a regardé son dossier scolaire, pour lui, et financier, pour ses parents. Après une bonne demi-minute devant son écran, le verdict est tombé : « Écoutez jeune homme, vous n’êtes pas brillant, notre groupe ne peut se permettre de miser sur vous, vous n’aurez donc pas le bonus excellence et au vu des finances de vos parents, je dois vous dire que cela va être chaud… ils n’ont même pas fini de payer leur maison, et votre mère est au chômage depuis un an… ce n’est pas un bon dossier… Mais nous pouvons faire un effort et vous proposer un prêt études + 4 à 14,7 % d’intérêt, sous condition d’hypothéquer la maison de vos parents. C’est une décision importante. Réfléchissez. » Vu les options, Mickaël a vite décidé : il redémarre en L2. Et depuis deux mois, il fait 300 kilomètres aller-retour, soit quatre heures de transport pour aller étudier.

 

9 h 15. Mickaël s’installe dans l’amphithéâtre, devant l’immense écran qui retransmet une conférence enregistrée il y a deux ans par un professeur de mathématiques complexes, qui poursuit à présent une lucrative carrière de chercheur dans une multinationale aux États-Unis. Assis à côté de lui, Gaston Pakon s’énerve : « Ils devraient renouveler la conférence de temps en temps tout de même, j’ai déjà vu certaines séquences en première année. »

 

10 h 12. C’est l’heure du cours « compétitivité dans les services », dans l’open space TD digital. Chaque étudiant s’installe à un bureau, et branche son écran tactile : page d’accueil, menu de cours, choix du niveau. Mickaël lance le niveau 4 mais, très vite, il sent qu’il a décroché : il ne comprend rien. Il appuie sur le bouton pause et cherche dans l’interface l’application « poser une question ». Il remplit le formulaire proposé en ligne. Deux secondes après l’avoir validé, un message s’affiche : « Votre question a bien été enregistrée. Temps d’attente 3 h 38, merci d’être patient. » Il posera sa question plus tard…

 

12 h 03. Avant de sortir de l’open space, Mickaël envoie un « I don’t like it » sur la page facebroke de son enseignant de compta, qui fait une interro en fin de semaine. Les enseignants-chercheurs sont désormais évalués sur leurs cours comme sur leurs productions scientifiques, à travers deux instances : le conseil académique de chaque fac et le haut conseil de l’évaluation, dans lesquels siègent des étudiants. Il sait d’expérience qu’unliker un cours ou un article permet facilement de renégocier une ou plusieurs notes.

 

12 h 19. Mickaël déjeune avec des amis à la cafète du campus, Starbeurk. Sa tablette sonne : c’est un SMS du secrétariat virtuel des deuxièmes années, qui leur indique de se connecter au site officiel de l’université. M. Delabétonnière, PDG du plus gros groupe industriel de la région, siège au conseil académique : ces allocutions doivent être suivies par les étudiants, car elles font l’objet d’examens permettant de valider l’unité d’enseignement activités entrepreneuriales et citoyennes.

 

12 h 49. C’est la fin du discours de M. Delabétonnière : « (…) c’est pourquoi nous comptons sur vous. La région a besoin de 27 ingénieurs, 41 comptables et 121 gestionnaires pour l’exercice 2018-2020. Que les meilleurs étudiants gagnent ! » Mickaël se déconnecte, il doit se dépêcher d’aller au lycée Bouge-Viandevandi : il y délivre chaque semaine un tuto-coaching intitulé « recherche de stage et stratégie d’employabilité » aux élèves en bac –3. C’est ici et dans une maison de retraite que Mickaël effectue les 130 heures de travail gratuit qui lui permettent de payer son inscription.

 

16 h 37. Mickaël est revenu à l’université, tiens un cours en présentiel : le prof donne plein d’exemples et répond directement aux étudiants, enfin, il comprend quelque chose. Zut, Armand About a été remplacé. Elle est sûrement très bien, la nouvelle enseignante, mais c’est fatigant, cette valse des profs. Certains disparaissent d’une semaine à l’autre, on ne sait pas s’ils sont partis dans une autre fac, dans une entreprise, à l’étranger ou pire…

 

18 h 02. Mickaël a encore raté le train de 18 heures. Il pourra essayer de travailler à la gare si la connexion marche, et poser sa question sur le TD de ce matin. Mais c’était quoi cette question ? « Bordel, j’ai encore oublié. »

Dans trois jours, ce sera le premier tour de l’élection présidentielle qui a été repoussée de six mois par la troïka de l’Union européenne. Mickaël Sakriffié ne sait pas pour qui il va voter : chômage à 23 %, et 51 % chez les moins de 25 ans, le départ en retraite est à 67 ans, la semaine de travail « redressée » à 45 heures.

 

Ce matin, à la radio, un des ministres s’enflammait néanmoins sur « l’excellente nouvelle : le nombre de millionnaires français s’est encore accru, ce qui est encourageant pour ceux qui veulent vraiment réussir ! » Les sondages prévoient un taux d’abstention et de votes blancs record.

 

Mickaël Sakriffié

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20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 18:59

communiqué du national

 

Lundi 18 mars, suite à une mobilisation, les étudiants de l’université de Ouagadougou (Burkina Faso) ont perturbé la venue sur le campus du premier ministre Luc Adolphe Tiao, contraignant celui-ci à écourter sa visite.

Dès son arrivée sur le campus, les étudiants burkinabés ont affiché leur opposition à la visite du premier ministre au sein de leur campus par un accueil sous les sifflets et les slogans hostiles à sa politique et au pouvoir du président Blaise Campaoré ( à la tête du pays depuis son coup d’État contre Thomas Sankara en 1987). Perturbé par les manifestations des étudiants en colère, Luc Adolphe Tiao n’a pas pu terminer son allocution, et a du quitter précipitamment l’Université de Ouagadougou avec sa délégation.

 

l’Association Nationale des Étudiants Burkinabés (ANEB), membre de l’Union Générale des Étudiants Burkinabés (UGEB) avait appelé les étudiants de l’Université de Ouagadougou à se mobiliser contre la venue du premier ministre sur le campus.

 

Ils dénoncent notamment :

 

- La mise en application chaotique du système Licence-Master-Doctorat (LMD)
- Les promesses non tenues concernant les infrastructures de l’Université de Ouagadougou
- La diminution drastique des volumes horaires des enseignements
- Le manque de libertés démocratiques
- L’impossibilité pour l’immense majorité des étudiants de bénéficier de logement en cité universitaire, d’allocations ou tout simplement de repas sur le campus.

 

La Fédération Solidaires Étudiant-e-s exprime sa solidarité avec la lutte des étudiants burkinabés et apporte son soutien à leurs revendications visant à ne pas réduire à peau de chagrin la démocratie au sein de leurs établissements et combattre les politiques actuelles de précarisation des étudiant-e-s de marchandisation du savoir.

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